La Ville rose ne surpasse toujours pas la Ville des Lumières. Pourtant, Toulouse avait "cette année de sérieuses prétentions pour lui souffler la 1ère place", selon le Baromètre 2020 de l’attractivité des métropoles françaises et du dynamisme des territoires, publié par le cabinet Arthur Loyd. La ville de Toulouse arrive donc en deuxième position du classement des très grandes métropoles les plus attractives de France derrière Lyon. Une seconde place conservée grâce à "un sans faute sur le plan des performances économiques, de la connectivité, et à une présence incomparable de talents", informe le cabinet dans son étude.
Mais la crise sanitaire est passée par là et la Ville rose, durement impactée économiquement, accuse "le coup pour les infrastructures de transport national". Depuis le début de l'épidémie de Covid-19, les trajets aériens ont été fortement réduits alors qu'ils sont un atout majeur dans l'accessibilité de la métropole. Rien qu'au troisième trimestre, l’aéroport de Toulouse-Blagnac a vu sa fréquentation baisser de 69,4 %, par rapport à la même période en 2019. Toulouse "se retrouve donc défavorisée par rapport aux villes bénéficiant d’un accès LGV", indique l'étude. La Ville rose n'accède pas non plus à la première place du classement faute d'un "véritable quartier d’affaires de centre-ville, plébiscité par les entreprises à la recherche de centralité".
Malgré tout, l'attractivité de Toulouse reste importante. En 20 ans, sa population a augmenté de 33 %, soit 340 000 habitants supplémentaires. "Un rythme trois fois fois plus élevé qu’ailleurs en France, symbole d’un réel pouvoir d’attraction !", estime le cabinet. La Ville rose est l'aire urbaine française qui a connu la plus forte croissance de population sur la période. Après Paris et Lyon, elle est aussi la troisième métropole qui a le plus contribué à la croissance de l’emploi sur la dernière décennie.
"L’aire urbaine de Toulouse a en effet créé 91 215 emplois supplémentaires en 10 ans, soit 9 122 par an en moyenne", précise l'étude. De plus, sa part d’emplois dans les fonctions métropolitaines supérieures est la plus élevée de sa catégorie : 32 %, contre 23 % à Lyon ou 21 % à Bordeaux. "Elle peut également s’enorgueillir d’une forte présence de talents : nulle autre métropole de sa catégorie ne peut se prévaloir d’une part aussi élevée de diplômés de l’enseignement supérieur parmi sa population", relève l'étude.